Pour endiguer la propagation du COVID-19, les déplacements sont réduits au strict minimum et le seront encore probablement pour plusieurs mois. L’économie en est bien sûr bouleversée et les entreprises sont soudainement privées de leur mobilité. Cette crise nous invite ainsi à repenser notre façon de nous déplacer pour concilier mobilité et responsabilité sanitaire et écologique.
Nous ne reviendrons pas « à la normale » … et c’est peut-être une chance.
La crise que nous traversons pourrait accélérer des tendances déjà présentes dans l’organisation du travail. Pour nombre de salariés, elle pourrait ancrer le télétravail en lieu et place du vieux triptyque « métro-boulot-dodo » et de la multiplication des voyages d’affaires, de plus en plus coûteux (1000 milliards de dollars par an). Le télétravail n’ayant pas entraîné de baisse significative de la productivité, à l’avenir beaucoup de tâches pourront être réalisées à distance via des systèmes de visioconférence de plus en plus performants, ne nécessitant donc aucun déplacement…
Cependant, si le confinement a démontré l’efficacité de la visio, il a aussi montré qu’elle était inadaptée dans certaines situations… Difficile en effet de négocier un contrat important, visiter un site de production, rencontrer un acteur-clé, gérer une entreprise multi-sites… en étant tenu à résidence. Si l’on peut s’interroger sur la pertinence de certains déplacements professionnels, tous ne peuvent pas être supprimés. Beaucoup d’entreprises pendant la crise souffrent de cette privation de mobilité. Des solutions doivent être trouvées pour permettre aux personnes de se déplacer sans compromettre l’environnement sanitaire.
Le « non-déplacement » doit être la règle pour permettre l’émergence d’une aviation « responsable ».
Le COVID-19 a sans doute sonné le glas du transport de masse, déjà fortement critiqué pour son impact environnemental. Il apparaît aujourd’hui comme un vecteur contribuant à la propagation d’épidémies et le principe même de lignes régulières, quotidiennes, pour des déplacements non essentiels, semble presque obsolète. Nous devons radicalement repenser nos moyens de transport pour que nous puissions les utiliser sans risquer de mettre notre santé et celle de la planète en danger.