Quand aujourd’hui, au regard de la situation sanitaire, le gouvernement appelle à travailler autant que possible de chez soi, nombre d’entreprises ont déjà, depuis le confinement, entamé des démarches afin de rendre le télétravail durable.
C’est le cas de la société Messer France, spécialisée dans la production de gaz industriel, alimentaire, pharmaceutique et médical, qui emploie 350 personnes. « Avant le confinement le télétravail était très anecdotique sauf pour notre centaine d’itinérants, – commerciaux, chargés d’affaires, ingénieurs d’applications – », raconte Marc Charpy, le directeur des ressources humaines. En février dernier, il avait initié un dialogue sur le sujet avec les partenaires sociaux, stoppé net par le confinement.
Après cette période particulière où 70% des effectifs ont été mis au télétravail, et une reprise progressive sur les différents sites, le DRH a pris dès la fin du mois de juin, après consultation du CSE, une DUE (Décision Unilatérale de l’Employeur) cadrant le télétravail. « Elle permet aux salariés éligibles au télétravail de travailler chez eux, s’ils le souhaitent, 1 à 2 jours par semaine pour les sites en région parisienne, rythme adaptable selon la situation sanitaire, et une journée pour ceux basés en province, explique le DRH. Des réunions avec les syndicats vont transformer cette DUE en accord, afin de fixer les droits et les devoirs des salariés ».