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samedi 20 avril 2024

Le responsable formation, un technophile du savoir ?

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De l’avis des professionnels du secteur, le métier de responsable formation est en pleine mutation. Dans un contexte en perpétuel mouvement, ses frontières se redéfinissent et les pratiques changent. Il n’a pas le choix et va devoir s’adapter notamment à l’avènement des nouvelles technologies utilisées à des fins de formation. « La tendance en France est au développement du blended-learning, qui mixte formation en présentiel et e-learning », explique Alan Nobili, Directeur général de Speexx, un organisme qui propose des formations linguistiques en ligne.

 

Avec un Smartphone, une tablette ou I-Pad, l’apprenant accède désormais au savoir où il veut et quand il veut, de façon totalement autonome. Des méthodes d’apprentissage qui permettent aux salariés nomades de suivre une formation à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise. « Le mobile-learning n’est pas encore bien développé en France mais il va progresser. On fera aussi beaucoup plus de formation avec des tablettes d’ici les cinq prochaines années », explique Alan Nobili. 

 

 

Se former avec Twitter et Facebook

 

 

En résumé, le responsable formation doit être « technophile » selon Stéphane Diebold, ex-président du Groupement des Acteurs et Responsables de la Formation (GARF) et Directeur de la formation du Groupe Dancause. Et bien sûr à l’affût des dernières innovations. « Demain on utilisera peut-être les Google Glasses, la paire de lunettes avec une réalité augmentée développée par Google, pour transmettre des connaissances », s’enthousiasme-t-il. 

 

L’un des enjeux pour le responsable formation réside dans la réussite de l’intégration opérationnelle et humaine de la génération Y qui a investi les entreprises. « On ne forme pas de la même manière les jeunes nés avec un écran dans la main que leurs aînés », précise le directeur général de Speexx. Dans les prochaines années, les professionnels misent d’ailleurs sur le développement du social learning, ces outils issus du web 2.0, utilisés pour la formation : Facebook, Twitter mais aussi les blogs ou les plates-formes de partage d’informations. Des supports qui permettent aux salariés d’échanger et de partager de l’information et donc dans le même temps de s’auto-former de manière collaborative.

 

 

Le responsable formation, animateur de communautés

 

 

Selon le président du GARF, le responsable formation doit se muer en véritable community manager, un animateur de ces communautés apprenantes. C’est notamment à lui de donner l’envie d’apprendre et aux salariés d’utiliser les outils web en « faisant rêver autour de la formation ». « Le responsable formation va devenir un véritable « storyteller de la formation qui doit raconter une histoire pour fédérer le groupe ».

 

Car c’est bien en captant l’attention de ses collaborateurs que ce manager va créer du lien et rendre les formations attractives. Illustration avec l’engouement des entreprises pour les sérious games, ces jeux de rôle virtuels destinés à former les salariés, qui gagnent du terrain. La RATP, par exemple, entraîne ses conducteurs de bus via le Bus Training Game tandis que BNP a opté pour un jeu dans lequel les salariés doivent créer une banque fictive sur une autre planète en 2505. Même si le métier est impacté par la crise et change sur la forme, les professionnels s’accordent à dire que son utilité économique subsistera dans les prochaines années tant la formation reste stratégique pour l’entreprise.

 

Audrey Pelé

 

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