Interview d’Alexis Pinto, responsable du développement pour la francophonie, et Maxime Faivre, chef de produit marketing, cofondateurs d’Outmatch.fr.
Pourquoi Outmatch ?
Lorsque nous avons été confrontés au marché du travail, nous avons été interpellés par le nombre d’entreprises ne répondant pas aux candidats ou alors de manière automatique et impersonnelle. Cela nous a questionné sur l’impact que pouvait avoir cette mauvaise expérience candidat. Nous avons mesuré ses dommages relatifs et ils sont énormes. Un exemple, celui de Virgin en Grande-Bretagne : 7 % des candidats se désabonnaient à l’issue de leur entretien avec l’entreprise. La perte est évaluée à 5 millions d’euros par an, soit leur budget RH. C’est ce que nous appelons les pertes invisibles. Nous voulons nous employer à les éviter. Plus encore, nous voulons résoudre une problématique de fond importante : celle de faciliter les recrutements en entreprise.
Les recruteurs et RH ont besoin de rationaliser leurs recrutements, de mettre les personnes au bon poste, de sortir de leur halo, d’éviter les biais cognitifs. On a coutume de dire qu’on recrute sur le CV et on licencie sur le savoir-être. Ce qui signifie que les DRH et RH ont besoin d’une solution innovante leur permettant d’améliorer leur recrutement mais également le développement des compétences en interne. Cette solution existe depuis trente ans aux Etats-Unis, c’est Outmatch. Elle est aussi distribuée en Allemagne, Autriche et au Liechtenstein. Nous la lançons dans les pays francophones, en France mi-février, mais aussi au Maghreb, Sénégal, Suisse et au Québec.
En quoi Outmatch est-elle innovante par rapport aux autres solutions d’évaluations des softskills existantes ?
La plupart des emplois futurs n’existent pas aujourd’hui. Comment les personnes peuvent-elles s’y adapter ? Outmatch est une solution SaaS qui mesure les softskills et comment la personne va au mieux s’adapter au sein de l’entreprise. Tous les candidats passent un test pour évaluer leurs softskills. Cela leur garantit un retour sur leur candidature ainsi qu’un rapport de développement de leurs compétences qu’ils souhaitent développer pour travailler dans leur métier de prédilection. Outmatch leur permet de se développer, de bénéficier de conseils pour combler leurs écarts sur leur positionnement métier. Ils gardent intacte leur motivation. Nous aurons alors des candidats actifs sur le marché, qui se prennent en main.
Notre solution a également vocation à réduire les inégalités dans le recrutement en limitant les biais cognitifs. Les recruteurs ont tendance à recruter des personnes qui ressemblent à leurs prédécesseurs sur un poste donné. Nous militons pour la diversité et pour prendre en compte des personnes qui auraient été laissées sur le bord de la route. La non-réponse et la discrimination à l’emploi sont de réelles problématiques.
Concrètement, les candidats passent un questionnaire pour évaluer leurs softskills. Mais encore ?
Nous disposons d’un référentiel pour 923 métiers. C’est une bonne base pour le recruteur. Mais il peut aller plus loin en personnalisant ces métiers avec toutes les caractéristiques propres à son entreprise. En termes d’expérience candidat, cette personnalisation est une réelle valeur ajoutée. Nous sommes par ailleurs en relation avec des partenaires publics afin de normer notre référentiel métier et qu’il corresponde bien au marché francophone.
Avec Outmatch, le recruteur peut évaluer les compétences liées au métier. Il a la possibilité d’ajouter des tests de logique, de compétences commerciales, des questions précises liées au métier. Nous développons la plateforme de manière à intégrer encore plus d’outils destinés aux entreprises afin d’optimiser et fludifier les recrutements. La solution est performante au moment du recrutement et également lors de l’intégration et tout au long du parcours du collaborateur pour le développement de ses compétences.
Propos recueillis par Pascale Kroll