Les nouvelles technologies ont fortement impacté l’organisation du travail et poussé l’entreprise à ouvrir ses frontières, jusqu’à devenir une entreprise ‘étendue’ aux multiples facettes, qui établit des liens contractuels divers et variés avec les personnes qui travaillent pour elle.
Une vivons une époque extraordinaire, peut-être la plus extraordinaire que l’entreprise n’ait jamais vécue. L’entreprise connue jusqu’à présent, avec son organisation en silos, une hiérarchie de cadres, employant un groupe bien délimité et recourant à des process standardisés dans une logique de division du travail, est un type d’organisation relativement jeune puisqu’il a émergé à la fin du XIXème siècle. Force est de constater que cette organisation du travail devient de plus en plus obsolète dans un monde globalisé, qui s’est complexifié au fil du temps, notamment avec l’impact du développement accéléré des nouvelles technologies.
Les entreprises sont entrées dans l’âge du faire, basé sur un partage accéléré des connaissances avec l’usage des réseaux et des plateformes digitales. On commercialise moins des produits seuls, dont les coûts de production diminuent et deviennent accessibles, et on crée davantage de services autour des produits. De nouveaux positionnements de marché sont à trouver et la compétitivité s’appuie dorénavant souvent sur des communautés étendues de talents.
Devenir une entreprise hyper-ouverte
Afin de continuer à rester des leaders dans leur domaine, les grands groupes ont décidé de s’ouvrir plus, en nouant par exemple des partenariats afin de créer des Fab labs. Ils font de plus en plus de prospective sur leur secteur d’activité, pour ne pas être dépassé et se projeter dans un avenir proche. Pour gagner la guerre de l’innovation, ils n’hésitent pas à faire appel aux start-up et aux pôles d’innovation. Les grands groupes ont également compris qu’il fallait qu’ils utilisent toutes les ressources nécessaires pour développer leur créativité et ont élargi le champ des compétences en s’ouvrant à tout type de talents qui gravitent dans leur écosystème. Ils font ainsi travailler de concert des personnes aux statuts variés comme les experts, les freelances, ou encore les auto-entrepreneurs. Le but est de fédérer les meilleurs pour être plus innovants tout en continuant à rester performants.