Interview de Rachida Saraka, DRH Kellogg France.
Vous avez annoncé le lancement de votre nouvelle marque employeur en novembre dernier sur le thème « Nourrissons une même ambition pour le monde ». Voulez-vous nous préciser votre positionnement ?
Définir notre marque employeur nous a semblé évident à la fois pour rester dans l’esprit des candidats qui souhaitent intégrer l’entreprise mais aussi pour développer une notion de fierté d’appartenance qui émerge chez les employés déjà en poste. À travers le lancement de cette nouvelle marque employeur, notre volonté est de rassembler nos collaborateurs dans un cadre de travail stimulant pour qu’ils se révèlent et se réinventent. Notre ambition est d’accompagner la transformation du business. Et nous sommes convaincus que le plaisir nourrit la performance.
Nous oeuvrons déjà pour la notion de plaisir auprès de nos consommateurs. Nous voulons également marquer les esprits en tant qu’employeur de référence sur le plaisir de travailler qui génère de la performance. Nos managers jouent à cet égard un rôle très important avec la culture du feedback, l’accompagnement de nos collaborateurs et le parcours de carrière.
Vous soulignez l’inclusion comme moteur de l’engagement et condition de réussite. Comment cela se décline-t-il sur le terrain ?
L’inclusion, la diversité et la RSE sont notre fer de lance. En termes de parité hommes-femmes, nous avons signé un engagement pour une parité totale en Europe sur les métiers de direction et de management d’ici 2025 ; en 2019, notre index égalité homme-femme affichait un score de 95 sur 100, soulignant la faible différence de salaire entre les hommes et les femmes ; sur les 8 membres de notre comité de direction, 5 sont des femmes. En termes de diversité multiculturelle, nous accueillons de nombreuses nationalités et en termes d’orientation sexuelle et communautés LGBT, nous avons de nombreux labels à notre actif.
La RSE est par ailleurs un critère fondamental des candidats pour déterminer quelle entreprise ils vont choisir. « Cultivons la simplicité » est notre programme RSE lancé début 2020 : c’est la pierre angulaire de notre nouvelle stratégie commerciale sur le marché français. Nous nous appuyons sur trois engagements : la nutrition (depuis janvier 2020, nous avons volontairement adopté le label Nutriscore dans une démarche de transparence et avons réduit en 2019 de 30 % le taux de sucre pour notre marque phare Cocopops) ; l’environnement avec l’engagement que nos céréales soient issues de filières durables ; le plaisir et le partage, avec la lutte contre la précarité alimentaire au travers notamment d’un partenariat avec ANDES, le réseau d’épiceries solidaires et les banques alimentaires en France.
Vous parlez de la flexibilité comme nouvelle expérience de travail. En quoi est-ce un élément clé de votre différenciation ?
A Kellogg France, nous avons pour ambition de cultiver la flexibilité au travail, avec des horaires aménagés d’été (nos Summer Hours permettent de partir plus tôt le vendredi à partir de 15h), un partenariat avec les crèches Les Petits Chaperons Rouges, une indemnité ponctuelle pour l’achat d’équipement lié au télétravail et portail d’entreprise… Nous sommes la première entreprise du secteur agroalimentaire proposant de décorréler la performance du lieu de travail. Avant la crise sanitaire, le télétravail était déjà une pratique généralisée au sein de l’entreprise, 100 % des collaborateurs y étaient éligibles et 96 % avaient déjà eu au moins une fois recours au télétravail en 2019. Lors de cette crise sanitaire, nous avons fait le choix de maintenir le travail, d’augmenter les formations et de ne pas recourir au chômage partiel. C’est là aussi un engagement sociétal fort.
Propos recueillis par Pascale Kroll
Crédit photo : @Amelie Marzouk