Réalisée, dans le cadre du master 2 GRH de DIJON par Lynda AMRANI, Stéphanie FAYET et Oriane GERMAIN avec la contribution de toute la promotion 2013 et avec la supervision de Séverine VENTOLINI, l’étude sur le métier de gestionnaire carrières et mobilités aborde les enjeux d’aujourd’hui et de demain.
La gestion des carrières a du sens aujourd’hui puisque l’évolution de la société ne permet plus l’immobilisme et le but est de fidéliser les ressources humaines. Ainsi, chacun doit se réapproprier sa carrière et définir son projet professionnel. L’évolution de la société implique de gérer les carrières du personnel puisqu’il y a beaucoup de turn-over, d’ailleurs dans certaines entreprises les changements de poste se font tous les trois ans. De ce fait, le gestionnaire de carrière est de plus en plus important. De plus, l’abondance des départs en retraite avec notamment le papy boom nécessite de renouveler les compétences dans l’entreprise ce qui engendre des recrutements. Avec l’arrivée de la génération Y, il y a plus de turn-over; les différentes générations n’ont pas le même comportement en terme de mobilité. Les nouvelles générations sont très mobiles tant en interne qu’en externe ainsi certaines entreprises veulent les fidéliser ainsi il est nécessaire d’avoir des passerelles métiers par exemple. D’après un interviewé, mettre en avant la gestion des carrières au sein de l’entreprise peut lui apporter une certaine notoriété et donc favoriser les bonnes embauches et attirer les talents.
Les parcours des gestionnaires de carrière
La plupart des gestionnaires de carrière interviewés (60%) ont un niveau de formation égal à un Bac + 5. Nous remarquons que 28% des interviewés ont un niveau de formation égal à un Bac + 4. Ensuite, 12% d’entre eux ont un Bac + 2. Un niveau d’études élevé est donc privilégié pour exercer ce métier. En revanche, seulement une petite moitié de l’échantillon a fait ses études (gestion, psychologie, droit) en lien avec le métier exercé aujourd’hui. Tous les gestionnaires de carrière interrogés dans le cadre de cette étude ont occupé au moins un poste avant d’être gestionnaire de carrière. Le métier de gestionnaire de carrière est très rarement occupé en premier poste. Pour la majorité, les interviewés ont occupé des postes généralistes RH avant celui de gestionnaire de carrière comme assistant RH, chargé de mission RH, Adjoint RH, Responsable RH, Directeur RH. Nous retrouvons aussi des postes plus spécialisés que les gestionnaires de carrière ont occupé avant comme chargé/ responsable recrutement, conseiller à l’emploi, responsable emploi/formation, responsable relations sociales, responsable communication. Une minorité des gestionnaires de carrière interviewés ont indiqué avoir occupé des postes au sein de domaines plus ou moins parallèles à celui des ressources humaines comme par exemple : conseiller en stratégie, consultant en informatique, formateur interne, responsable des études de marché, ingénieur technique, contrôleur de gestion sociale. Les gestionnaires de carrière interrogés, ont été nommés à ce poste, pour les uns en interne, après avoir occupés un ou plusieurs autres postes au sein de la même entreprise, et pour les autres à l’occasion de recrutements externes sans avoir occupés un autre poste avant au sein de l’entreprise.
Enfin, la rémunération des gestionnaires de carrière se situe pour la grande majorité d’entre eux (86%) au-delà de 40 k€ annuel brut par an. 9% d’entre eux ont une rémunération présente dans la tranche entre 30 et 40 k€. Enfin, 5% d’entre eux ont une rémunération comprise entre 25 et 30 k€.
Méthodologie : 32 interviews de professionnels RH spécialisés dans la gestion des carrières ont été réalisées. Issues du secteur public ou privé, les personnes interrogées représentent différents secteurs d’activité (le secteur associatif, la finance et l’assurance, l’industrie, les services, ou encore les transports).