Comment le management collaboratif au sein d’une entreprise peut-il démontrer sa valeur ? Première réponse fournie par notre premier article « Plus d’excuses : les DRH doivent faire parler leurs chiffres !« , c’est « une capacité à mobiliser et à accroître les actifs immatériels de l’entreprise ».
Ces actifs immatériels sont classables en deux types : les actifs immatériels protégeables (qualifiés d’Actifs Incorporels) et les autres, les actifs immatériels non protégés, (qualifiés d’Actifs intangibles).
Si les premiers sont naturellement les plus considérés car pris en compte au sens comptable, juridique et fiscal, les autres sont simplement ignorés. L’approche collaborative nous montre que c’est une erreur, car ce sont ces immatériels là qui donnent la pleine valeur à une entreprise …
Marque, brevet, savoir, savoir faire, ces actifs immatériels sont certes mesurables mais pas des plus intéressants pour les entreprises du XXIe siècle. Pourquoi ? Même s’ils peuvent s’apparenter à une valeur absolue élevée un temps donné, ces actifs sont déjà des résultats figés qui ne présument pas de l’avenir. Une marque peut perdre sa légitimité et son avance en peu d’années (NOKIA), des brevets peuvent entrer plus rapidement que prévu en obsolescence, des savoirs peuvent ne plus évoluer.
Les actifs immatériels non protégés sont quant à eux constitués de réalités volatiles : réseaux d’acteurs internes et externes, dynamiques d’échanges informels, sentiment d’appartenance, dynamique de confiance, valeurs, ouverture, capacité à se projeter, à innover, à agir, à être agile ! Et la liste n’est pas exhaustive.
Aucun de ces actifs immatériels là n’est protégeable juridiquement, et pourtant ce sont ces actifs là qui vont déterminer les autres. En effet, pas de brevets en nombre et en qualité, sans une dynamique d’innovation réelle, pas d’innovation en continu sans une dynamique d’échanges avec les réseaux internes et externes. Pas de renouvellement d’actifs immatériels protégés sans dynamique collaborative propre à l’organisation !